Signe encourageant sur le front du taux de protéines
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La récolte 2015 de blé tendre marquera-t-elle la fin de la chute des taux de protéines observée depuis près de dix ans ? En tout cas, les agriculteurs semblent bien décidés, dans leurs pratiques variétales, à enrayer ce déclin. C'est ce que révèle une enquête de FranceAgriMer réalisée par voie postale auprès de 5 000 producteurs français de blé tendre en novembre 2014 et publiée en avril 2015. Tous les ensemencements y sont pris en compte quels que soient l'origine des semences utilisées et l'usage des blés, commercialisés ou non.
Selon cette enquête, 82 % de ces agriculteurs disent prendre en compte (beaucoup ou un peu), le taux de protéines lors du choix d'une variété de blé tendre. C'est surtout quatorze points de plus que lors de la précédente enquête, datée d'un an auparavant. La prise en compte du taux de protéines dans le choix des variétés concerne surtout les exploitations de plus de 10 ha de blé. En effet, celles de moins de 10 ha de blé ne prennent en compte (un peu et beaucoup) le taux de protéines que dans 70 % des cas, contre au moins 85 % pour les exploitations de plus de 10 ha. Le plan protéines interprofessionnel commencerait-il à porter ses fruits ? FranceAgriMer y voit en tout cas un effet positif, même s'« il reste encore du travail », selon le président du conseil spécialisé céréales, Rémi Haquin. Et de souligner que si des organismes stockeurs disposent d'une grille de paiement à la protéine, depuis longtemps, certains l'ont depuis un an, le plan ayant une certaine vertu pédagogique chez les acheteurs.
Autre indice, dans cette même enquête, l'érosion de l'utilisation de blés panifiables supérieurs et de blés améliorants semble stoppée à 63 % des surfaces. Si l'on y ajoute les blés panifiables classiques, les surfaces en blé tendre destinées à la panification augmentent même à 94 % contre 91 % l'année dernière. Dans le top 5 variétal, on retrouve cette année Rubisko (blé panifiable) qui confirme largement sa première place (11,4 % des surfaces), devant quatre blés panifiables supérieurs : Cellule (6,3 %), Apache (5 %), Arezzo (4,7 %) et Boregar (4,5 %).
Renaud Fourreaux
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